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"Benito Lertxundi est né à Orio (Gipuzkoa) le jour royal du 6 janvier 1942. Il est le plus jeune d'une famille nombreuse et modeste qui compte 9 frères.

Il n'y avait aucune tradition musicale dans sa famille mais ils aimaient chanter lorsqu'ils étaient tous réunis les jours de grande fête. Benito lui-même montrait une plus grande propension pour dessiner que pour la musique, toutefois il se rappelle combien il aimait écouter l'assemblée locale, silencieux et en toute discrétion. L'enseignement officiel de l'époque, dans une langue imposée qui n'était pas la sienne, n'était pas de son goût, et une fois terminée l'école il intégra l'école des Arts et Métiers (Escuela de Artes y Oficios) des frères franciscains de Zarauts. Là bas il apprit à travailler l'argile et le bois; il acquit divers accessits et s'ensuivit un premier emploi comme sculpteur sur bois.

 

A ces 19 ans il commença à travailler à l'horlogerie de Martin Lizaso, où il apprit à régler les pendules et fit une découverte cruciale. Un jour, Lizaso lui descendit un vieux luth et Lertxundi se prit à le peaufiner et à l'accorder. L'expérience lui plut, aussitôt sa deuxième démarche fut d'acheter une guitare électrique. Il s'en servait à l'horlogerie même avant d'ouvrir l'après midi, en créant des versions en basque de ses groupes et chanteurs préférés: les Shadows, Cliff Richards, Elvis Presley.

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Néanmoins, son loisir ne fut public que lorsqu'un concours de chant fut organisé par «La Voz de España» le journal de San Sebastian. Il était l'un parmi les 400 ou 500 participants qui concouraient au théâtre Bella Artes, mais il fut sélectionné et à partir ce là les choses commencèrent à changer: Il devint renommé dans son village... et reçut un appel de Mikel Laboa.


A partir de l'année 1965 le mouvement Ez Dok Amairu était en gestation, dans cette mouvance se trouvaient, entre autres, les frères Artze, Jose Angel Irigarai, Lourdes Iriondo, Xabier Lete, Julen Lekuona, Laboa lui même. et l'influence de Oteiza, dans ce grand élan qui avait pour prétention de rénover l'art basque et d'en faire prendre conscience à la société. Ez Dok Amairu s'avéra une magnífique projet d'expérimentation et d'apprentissage, toutefois il fut dissous en 1972, déjà il avait laissé l'empeinte de son sillage en Benito.

En compagnie de Mikel Laboa (1970)

En 1971 ll publia son premier disque de longue durée avec pour titre son propre nom: Benito Lertxundi. En fait il s'agissait d'une compilation de ses premières chansons d'amour et de lutte, hantées avec l'aide unique de la guitare, en combinant des thèmes populaires y des créations, pourtant à l'heure actuelle cela peut nous paraître musicalement assez ingénieux."

Oro laño mee batek..., son premier travail d'envergure, date de 1974. Tout en continuant à développer une sensibilité musicale, cela devient déjà plus mature et élaboré, et laisse présager de sa production future. En plus des poèmes de Lizardi, apparaissent des chansons qui ont perdurées dans notre mémoire collective, tel que la jota Herri behera o Txori txikia, issue d'un poème de Artze. 
 
En 1975 tout s'éclaire ...eta maita herria, üken dezadan plazera, qui, en plus de produire un grand plaisir, devient un disque phare: l'imbroglio de la Soule est déjà présente, la Navarre de part et d'autre de la frontière et plein de chansons inoubliables, comme Atharratze, Jaun Baruak, Maria Solt... Il s'en suit de cette manière un monde spirituel, presque magique, imprégné d'un classicisme de grande beauté.
 

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En 1977 Il publie le double CD Zuberoa / Askatasunaren semeei, que nous pouvons prendre comme une déclaration d'amour et un hommage à la province Zuberoa; d'autre part, l'utilisation d'instruments autochtones sublime l'ambiance populaire souletine. Il faut mentionner aussi que Lertxundi s'entoure d'un groupe de bon musiciens issus du monde celte de la Bretagne.

En 1981 paraît en public un autre double disque: Altabizkar / Itzaltzuko Bardoari. En prenant pour thème la bataille de Roncevaux, Benito reprend les faits du passé épique basque et leur donne un traitement spécial: chansons longues, ambiance instrumentale..., Matalaz y Muñagorri font aussi partie de ce fond épique. Dans la deuxième partie il détaille l'histoire écrite par Arturo Kanpion, mais n'oublions pas les thèmes si entraînants comme Oi ama Eskual Herri ou Nere herriko neskatxa maite.

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Gaueko ele ixilen baladak, publié en 1985, sous entend une recherche et une analyse intérieure, pour la formulation et l'expression de sa philosophie personnelle. Ce sont des chansons de grand allant, avec des textes chargés de symbolisme, telles que celle qui donne son nom au titre ou d'autres comme: Ni Olentzero naiz, Gaua eta ni. La collaboration du pianiste italien Antonio Breschi fut elle aussi importante.

En 1987 a été publié Mauleko bidean... izatearen mugagabean. D'une part il approfondit les axes déjà tracés, tel que Zuberoa ou la musique irlandaise, il faut s'imaginer qu'il a rencontré le musicien gaélique O'Carolan sur la route de Mauléon. D'autre part, ce disque laisse encore supposer la recherche de nouveauté, cela est remarquable dans les arrangements, avec l'usage de synthétiseurs et de percussion. Il ne faut pas laisser de côté non plus sa tendance marquée pour la transcendance.

Enfin, Pazko gaierdi ondua, de 1989, est le dernier disque avant la compilation. Lertxundi revient à des thèmes traditionnels, sans omettre les exigences de sons plus actuels. Ici sont aussi inclus des thèmes qui appartiennent déjà à son répertoire mais n'ayant pas encore été gravés jusqu'alors, Primaderako liliak par exemple.

L'année 2005 restera significative et importante dans l'histoire professionnelle de Lertxundi. Un bon nombre d'événements et d'activités le confirment. Chronologiquement, il s'agit de la réédition remasterisée et dignifiée des neuf premiers travaux de sa trajectoire; de l'enregistrement d'un disque en direct, avec des performances à Tolosa, Pampelune et Gernika; et de la publication de ce travail, avec un titre significatif: 40 urtez ikasten egonak.

En 2008, Itsas ulu zolia, álbum composé de 10 chansons, les trois dernières en référence à la mer et dont Mirotzak, un hommage au club de rameur de son village, Orio. Entre silence et solitude,

reflète sa relation étroite avec le monde intérieur de l'auditeur. Tant d'années sur scène, tant de disques, tant de concerts...

tous ont obtenu que la relation entre leurs chansons et le public devienne réalité.

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En 2012, il a publié Oroimenaren oraina. L'œuvre, composée de chansons introspectives, oú reprend les paroles du poète portugais Pessoa, ainsi que celles de Pako Aristi, Jon Maia, Olatz Zugasti, José Ramón Uriarte. Cet álbum, comme les précedants, il l´a présenté au public en concert dans les plus importants salles du Pays Basque, telles que l´auditorium Kursaal de San Sébastien, Arriaga de Bilbao, Baluarte de Pampelune, La Gare du Midi de Biarritz etc...

 

En 2018 Ospakizun gauean (KNT001), La nuit de la célébration, composé de dix chansons intérprétées avec les musiciens qui l´accompagnent lors de ces concerts .  

C´est aussi le premier disque du tout nouveau label  Kantaita Enea.

Ces chansons nous parlent de la nécessité de désappendre afin qu´affleure l´instinct, et d´appeler à l´élan libérateur d´un peuple apprivoisé et nous enveloppent de l’imaginaire des poètes Jorge Bucay et Fernando Pessoa. En partage, il nous offre une chanson que le bertsolari Jon Maia à ramené de l’expédition de Terre-Neuve.

Le choeur de jeunes, Zaria Koru Eskola sous la direction de Imanol Elizasu Lasa  et Alos Quartet (quatuor à cordes) ont également participé à cette célébration.

Le disque a été enrégistré, mixé et masterisé aux studios Elkar et produit par Benito Lertxundi et Olatz Zugasti

2018an Ospakizun gauean argitaratu zuen, bere ibilbideko mugarri berria, hamar kantuz osatutako diskoa.  Kantaita eneadisketxearen lehen emaitza.

 

Zuzenean lagun dituen musikariekin grabatu zituen kantuok, desikastearen beharraz, herri menderatuaren oldar askatzaileaz, edota senaren ahotsari arreta jartzeaz ari zaizkigun kantuak, Jorge Bucay argentinarraren edo Fernando Pessoaren imaginarioan biltzera garamatzatenak, hala nola Jon Maia bertsolariak Ternuatik ekarritako kantu bat ere partekatu nahi izan du.

Alos Quartet eta, Imanol Elizasu Lasaren zuzendaritzapean, Zaria Koru Eskola ere lotu zitzaizkion ospakizun honetan.

ELKAR estudioan grabatu, nahastu eta masterizatua eta Olatz Zugastirekin batera produzitu zuena.

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